samedi 2 août 2008

La chaleur s'en va, et Gaby aussi


Exit la chaleur.Le chassé-croisé nuageux a repris dans le ciel cluisien. Et aujourd'hui la grisaille est tenace, la pluie, cabotine, joue l' intermittente du spectacle, réclame ses heures. On lui concède l'après-midi, un bref intermède en début de soirée mais, aux alentours de vingt-deux heures, on préfère la savoir dans les coulisses du firmament, paradant au large, vers La Châtre ou Argenton.



L'abri costumes

Comme je n'ai pas posté d'article hier, faute de temps et d'ordinateur, tout me semble un peu en vrac dans la caboche. Les représentations s'enchaînent (déjà neuf à ce jour), presque à chaque fois devant des tribunes archi-pleines, et ça c'est déjà un grand bonheur, d'avoir une nouvelle fois trouvé un public. La fatigue s'était faite sentir jeudi chez quelques-uns, mais dès le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, un peu moins de fête après la pièce, l'énergie était retrouvée. Chacun est capable maintenant de jouer avec les inévitables incidents qui émaillent une séance : que les tréteaux d'une table vacillent pendant la scène, et voilà Rabbit qui se cramponne à elle, évite l'effondrement et rajoute encore un peu au burlesque du personnage; que les marionnettistes perdent un des bras de Gisbourne et voilà le père saltimbanque qui fait durer le préambule en haranguant le public.


Il est malheureusement des incidents plus graves, auxquels on ne peut remédier si simplement : ainsi ce même père saltimbanque, alias Stéphane, s'est blessé dans la bagarre d'auberge, retombant durement à cause d'un banc renversé. Il a courageusement tenu sa place dans la seconde partie, mais il semble à peu près certain qu'il ne pourra aujourd'hui refaire les cabrioles d'hier : il va falloir adapter, transformer, amender sa performance physique.C'est le risque de chaque jour, mais je trouve déjà miraculeux que plus de cinquante personnes se rejoignent chaque soir pour cet événement, malgré les maladies qui traînent, les objets en embuscade, les intempéries et les avanies du sort.

Au revoir, pour finir, à Gaby, qui nous quitte. Pour elle, c'est la fin des vacances et le retour à Villiers-sur-Marne. On gardera tous un bon souvenir de cette petite fille brune (une sacrée bavarde), à la réjouissante fraîcheur.



1 commentaire:

tambourin a dit…

Grande émotion, petit pincement au coeur, une larme.
C'est l'éffet ressenti d'un petit billet d'encouragements, de quelques mots sur un blog. Pas grand chose, mais tellement précieux.
Cele montre la valeur que tu accordes à tes acteurs, et c'est sans nul doute pourquoi ils te le rendent chaque soir depuis de nombreuses années.
A tes côtés j'ai appris, progréssé je pense. Pas simplement dans l'art de la scène, mais également dans le partage des valeurs humaines. Un enrichissement quotidien qui permet une plus grande tolérance.
Merci encore infiniment à TOI Patrick.
Merci au Manteau qui m'accueille en son âme depuis Jacquou le croquant.
Tambourin