J'ai retrouvé sa trace aujourd'hui en lisant Un peu de bleu dans le paysage, de l'écrivain corrézien Pierre Bergounioux. Il y parle de la forêt, qui a supplanté les hommes sur les "plus mauvaises terres" de son pays natal : "Les résineux américains à révolution rapide, aux noms d'outlaws, Douglas, Banks, Lawson, ont conquis la lande, les Sitka aux aiguilles bleutées, blessantes, pris pied dans les tourbières, investi les vallons du playeau limousin. Quoi d'étonnant si la purge de la forêt mercenaire est confiée, aujourd'hui, à des migrants. (...) On use toujours d'un idiome barbare sur ces marges. C'est avec l'accent turc qu'on répond courtement, à votre salut, comme, il y a peu, c'était en patois d'oc, dans la parlure déchue qui servit aux troubadours du XIIe siècle à exalter les châtelaines à hennin de Ventadour et de Turenne, les chevauchées belliqueuses du roi Richard."
dimanche 15 juin 2008
Noms d'outlaws
J'ai retrouvé sa trace aujourd'hui en lisant Un peu de bleu dans le paysage, de l'écrivain corrézien Pierre Bergounioux. Il y parle de la forêt, qui a supplanté les hommes sur les "plus mauvaises terres" de son pays natal : "Les résineux américains à révolution rapide, aux noms d'outlaws, Douglas, Banks, Lawson, ont conquis la lande, les Sitka aux aiguilles bleutées, blessantes, pris pied dans les tourbières, investi les vallons du playeau limousin. Quoi d'étonnant si la purge de la forêt mercenaire est confiée, aujourd'hui, à des migrants. (...) On use toujours d'un idiome barbare sur ces marges. C'est avec l'accent turc qu'on répond courtement, à votre salut, comme, il y a peu, c'était en patois d'oc, dans la parlure déchue qui servit aux troubadours du XIIe siècle à exalter les châtelaines à hennin de Ventadour et de Turenne, les chevauchées belliqueuses du roi Richard."
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