mercredi 13 août 2008

Archivage et au revoir

Bon, ben voilà, j'ai acheté une grande pochette verte, et à l'intérieur j'ai rangé tout ce qui concernait Robin des Bois : manuscrit, texte relié, programme, papiers divers, copie de la bande-son... Archives, qui rejoignent Vidocq, Volpone et les autres.
Le blog ne s'arrête pas tout à fait pour autant, il reste en ligne et il est même possible que de temps à autre j'y ajoute quelque billet (si de la matière nouvelle se présente à moi), mais ce qui est certain c'est qu'il ne sera plus tenu avec régularité : il va lentement tomber en léthargie, devenir réserve à souvenirs.
La vie continue, d'autres projets se fomentent dans l'ombre. Nous aurons plaisir à vous y retrouver.
A toutes et à tous, un dernier grand merci. Et bien du bonheur sur vos chemins divers.
Ce n'est qu'un au revoir.

mardi 12 août 2008

Abécédaire 4, de l'usage (paresseux) à zen (rester)

Usage : "Ce menu peuple des forêts abuse des privilèges qu'un usage paresseux lui a trop longtemps consenti." Cette phrase placée dans la bouche du shérif est décalquée d'une autre phrase, partie d'un entretien donné dans je ne sais plus quel journal par un économiste libéral de renom. J'en ai malheureusement perdu la source, mais si je la retrouve je ne manquerai pas de la faire connaître. Il ne s'agissait pas de transformer la pièce en une tribune altermondialiste, mais il me plaisait de faire discrètement écho à la vision économique de notre temps, ce que certains d'ailleurs ont parfaitement remarqué.

Verdurier : Dans le Littré, désigne celui qui fournit des salades dans les maisons royales, ou bien, plus simplement celui qui vend des herbes ou des salades. C'est aussi la définition donnée dans le CNRTL. Impossible en revanche sur le net de trouver l'acception du mot dans la pièce. Je ne l'ai pourtant pas inventé, c'est dans le livre de Simon Schama, Le paysage et la mémoire, que je l'ai rencontré : "Les verduriers, qui jugeaient les "perturbations" de l'ordre forestier, et les "regardiers" qui inspectaient les domaines, étaient issus de la même classe que les mécontents." (p. 172).
En réalité, je m'avise maintenant que dans un autre passage du livre, on parle de verdier. Or, un verdier était effectivement un garde de la forêt royale. Il s'agit donc d'une coquille, dont j'ai été la victime. Je ne trouvais pas illogique qu'un garde chargé d'inspecter la forêt, autrement dit de la verdure, soit nommée verdurier...

Gisbourne aurait donc dû clamer : "Le verdier est formel, shérif..."

White Stripes : Ce groupe anglais m'a donné la musique de la bagarre. Les comédiens l'ont appréciée pour la dynamique qu'elle leur donnait. Quelques-un(e)s ont détesté, mais dans l'ensemble ce décalage a été plutôt bien accueilli.

X (Projet) : Alors là, motus, je ne peux rien dire, projet X oblige... Peut-être qu'au printemps 2009, on en saura un peu plus long. Patience...

Yvan : Chasseur d'instants, piégeur d'ombres et de lumières, traqueur de regards.

Zen (rester) : Un impératif pour le metteur en scène d'une telle entreprise. Je crois bien n'avoir perdu qu'une seule fois mon sang-froid durant plus d'un mois (et je le regrette encore). Quand tout autour de vous les soucis s'amoncellent, le stress s'accumule et les échéances se rapprochent, il faut se garder des émotions négatives, rester lucide et paradoxalement tranquille. Rien ne doit entamer la détermination ; les obstacles ne sont que des défis et des tremplins pour prendre encore plus d'essor.
Il faut maintenant relativiser : cette patience que j'ai eu ne se retrouve guère dans mon quotidien (au grand dam de mes proches). Je dois être de l'espèce qui se sent plus à l'aise dans l'exceptionnel que dans l'ordinaire des jours. J'essaie de me soigner, mais ce n'est pas toujours facile...

dimanche 10 août 2008

Abécédaire 3, de l'orphelin au tonneau

Orphelin : variété d'enfant prise en charge par le frère Tuck, religieux ambigu dont on ne sait trop si sa sollicitude est générosité ou bien calcul. Thénardier saxon ou frère Térésa ? la question reste entière. A vrai dire, la bonhomie de Jean-Jacques inclinerait plutôt du côté positif. C'est la part du comédien qui ici prévaut.

Les orphelins en répétition


Pigeon : A l'origine, volatile mis à rôtir par Petit-Jean dans sa cache sherwoodienne. Mais Jean-Jacques (encore lui), préposé à la confection de la bestiole en bandes plâtrées, a pensé que le pigeon était de trop faible volume pour le spectateur et nous a donc fabriqué un poulet (ce qui nous a donc obligés à changer le texte : d'ailleurs la seule fois où Francis a commis la petite erreur de reparler de pigeon, il y eut une rumeur dans le public...).

Les lavandières (peinture à l'huile de Jean-Jacques Moteau)

Quartz : (Ampoule halogène à ) Il y en avait sur le pré, mais ceci n'est guère que prétexte pour évoquer les lumières créées par Sébastien. Travail d'orfèvre, comme on dit quand on veut signifier la précision, la méticulosité, le labeur sur une substance précieuse. Et pour Sébastien, la lumière est précieuse, matière vibratile et sensible dont les ruines se sont sertis pendant douze nuits.

Rabbit : Personnage absent de la geste de Robin Hood, que j'ai entièrement imaginé pour l'occasion. En imaginant les Locksley comme une sorte de famille de nobles brigands, un peu dans l'optique des Mauprat de George Sand, il me semblait logique de leur adjoindre un serviteur. Que celui-ci soit un être contrefait et cruel, pourvu de tous les vices, me plaisait assez. Ce caractère poussé outrancièrement me fut un régal d'écriture, et finalement je m'y attachai beaucoup, au point de lui donner un rôle crucial jusque dans le dénouement de l'intrigue. Bertrand, en s'appropriant le personnage, l'a poussé encore plus loin, en lui donnant une force comique impressionnante. Quel spectateur pourra oublier Rabbit, ombre farcesque de Robin ?


Shérif : A l'origine, je voulais partir d'une situation inverse de l'histoire traditionnelle, c'est-à-dire présenter un Robin voyou, négatif, ayant très mauvaise réputation, et un Shérif sympathique, animé par des sentiments somme toute louables de respect d'une justice impartiale. Si, pour Robin, j'ai conservé ce parti-pris, je n'en ai pas fait de même pour le shérif. La justice qu'il prétendait représenter n'avait jamais rien eu d'impartiale. La comédie exigeait une vraie figure de méchant, sadique et pervers. Francis Dusserre l'a parfaitement interprété (et il était plaisant que celui qui ne cessait d'invoquer le bourreau et d'évoquer les pires châtiments soit celui qui, en coulisses, a le plus soigné son prochain, accablé qu'il était d'entorses et de déchirures musculaires).


Tonneau : Ceux du frère Tuck, celui du castelet. C'est un accessoire que j'apprécie particulièrement. Parce que c'est d'abord un bel objet, mariant le fer et le bois, produit d'un art, signe d'une civilisation raffinée et joyeuse ; parce que c'est un objet qui roule, qui peut servir de table, qu'on peut porter, transporter, mettre en perce. Parce qu'il est associé à tout un lexique vigoureux et souvent poétique : la douelle, la barrique, la chantepleure...



« Comment a-t-on pu imaginer de faire tenir un liquide dans un montage de morceaux de bois fort difficile à assembler ? La plus grande partie des inventions humaines figurait déjà dans la nature : la maison, c'est la grotte, le bateau, c'est le tronc d'arbre qui flotte, même la roue, c'est le soleil qui roule dans l'espace. Le récipient naturel, c'est l'amphore, le vase fabriqué à l'image d'une pierre creuse, en moulant l'argile humide, ou bien c'est l'outre que l'on trouve toute faite en creusant la peau d'un bouc. Mais la barrique est bien une invention de poètes, l'imagination d'un peuple de rêveurs, insoucieux du temps et de la vie pratique, nos ancêtres les Celtes. " (Pierre Boujut, Célébration de la barrique).





Découvrez Various!

vendredi 8 août 2008

Abécédaire 2, du hors-la-loi à Noisette

Hors-la-loi : Outlaw, Petit-Jean est cet homme qui braconne pour nourrir les siens, "qui sans cela crèveraient de faim". Il est des périodes de l'histoire où il est légitime de s'opposer au pouvoir, quand celui-ci menace l'intégrité des siens. Francis, avec sa force tranquille, a incarné bellement le plus solide compagnon de Robin Hood.

A l'auberge, avec Marianne (j'aime le jeu des regards)

Irlandais (chien d') : Ainsi Rabbit salue-t-il Robin en enlevant sa cagoule de bourreau. Je ne suis pas sûr que cette version (Robin né de mère irlandaise) plaise beaucoup outre-manche.

Jupon (cheval-) : L'arrivée du shérif et de Gisbourne sur les chevaux -jupons était toujours un grand moment. L'un, le shérif, restait placide sur sa monture, tandis que l'autre maîtrisait à grand-peine un âne rétif, qui n'hésitait même pas à faire demi-tour. Le comique jaillissait en partie de ce contraste entre les deux cavaliers.


Kerdane : Pétrole désaromatisé dont nous fîmes grand usage, pour allumer les torches ou pour cracher le feu (Stéphane). Ne pas confondre avec la guche.

Avant le spectacle de marionnettes.

Lavoir : Chaque soir, quand Jenny basculait dans le lavoir, s'élevait une formidable clameur dans le public. Et des rires, vite stoppés par l'intervention de Marianne. C'était pour moi l'instant le plus émouvant de la représentation, et que cette émotion naisse par celle qui jusqu'au bout reste l'ennemi juré de Robin, me la rendait encore plus précieuse. Cette réussite c'est celle de Jackie bien sûr, mais aussi de toutes celles qui l'entouraient, ce choeur de lavandières qui formait un bloc soudé et enthousiaste. Je me souviens des réticences de la jeune Amélie quand je l'avais déplaçé vers ce rôle, puis de son plaisir ensuite à entrer dans cette complicité que suscite le travail choral.

Marionnettes : Ces petites poupées nous donnèrent bien du mal avec Hervé. Les représentations étaient largement entamées que nous répétions toujours. Ces quelques minutes nous donnèrent une idée de l'immense travail technique que nécessite leur manipulation. Je suis malgré tout très content d'avoir fait cette expérience avec mon vieux copain (qui a donc fabriqué toutes ces marionnettes), car nous avons beaucoup appris en nous mettant ainsi en danger.

La seule photo en couleur qu'Yvan m'ait envoyée...

Noisette : La brave petite ânesse a bravement accompli sa tâche. Un peu réticente dans les premiers temps, elle prit rapidement ses marques avec Simon, son conducteur. Elle rejoignait peu après son pré où l'attendait Julot son compagnon. Julot ne participait pas au spectacle, mais ses maîtres avaient jugé plus judicieux de le transporter jusqu'ici avec Noisette. Resté à Puydauzon, il n'aurait cessé d'appeler sa douce, qui elle-même lui aurait répondu avec empressement. Le sommeil des habitants de Cluis-Dessous était donc franchement menacé...


jeudi 7 août 2008

Abécédaire, 1, de l'arc à la guche

Arc : l'arme emblématique de la pièce, dont Robin ne fait usage qu'une seule fois, dans la scène finale (et ce ne fut pas toujours simple, loin de là). Pour compenser, les Archers du Luma, le club cluisien, a assuré une initiation gratuite presque tous les soirs pour les spectateurs intéressés. Nous-mêmes, les acteurs, avons chaque jour tiré notre petite volée de flèches, prétexte à quelques concours entre Locksley et Gisbourne, techniciens et comédiens.

Baskerville : Le rôle que je devais jouer à l'origine, mais la défection d'un comédien pressenti, m'a obligé à endosser le costume du père Locksley, et c'est mon vieux complice, Hervé, qui a hérité du personnage. Beaucoup n'ont pas perçu qu'il incarnait aussi le vilain Gisbourne. Sans grimage, par un changement de posture corporelle, par un autre phrasé, il a su imposer une autre figure complètement différente.

Simon, l'élève de Baskerville, conduisant son ânesse.

Chien : L'ordonnance lue par Jean-Luc dans la seconde partie, précisant que les griffes des mastiffs et mâtins de la forêt de Sherwood devaient être arrachés pour ne pas qu'ils attaquent honteusement les cerfs et biches royaux, est tout à fait authentique. Si les griffes d'un chien dépassaient un certain gabarit, on lui posait les pattes de devant sur une bille de bois (deux centimètres carrés de surface, vingt centimètres d'épaisseur : le code était très précis), et le sergent lui tranchait net les excroissances délictueuses (avec maillet et ciseau de deux centimètres de large).

Draps : Ils furent lestés de chaînes, afin que le vent ne perturbe pas la scène d'ombres chinoises prévue dans la deuxième partie. En fait, chaque soir le vent tombait et une seule fois nous eûmes quelques craintes. C'était l'une des tâches les plus importantes de l'entracte : vérifier la bonne tenue et tension des draps.
Inutile de préciser qu'ils ressortaient du lavoir beaucoup plus sales qu'ils n'y étaient entrés...

Echecs : Le jeu est l'un des fils rouges de la pièce. Prisé par le shérif, il devient son cauchemar. (humilié par Robin, il est ensuite contraint de laisser gagner le roi Jean). A noter que les comédiens étaient loin d'être rigoureux dans les déplacement de pièces. Il leur arrivait même de jouer avec la même couleur... Heureusement, l'éloignement de la scène ne permettait guère aux vrais amateurs d'y prendre garde.

Lady Beth perplexe devant l'échiquier.

Fosse (cul-de-basse-) : L'expression m'a toujours plu, aussi ai-je tenu à en user, en particulier dans la langue du shérif, mais il semblerait que la chose qu'elle désigne n'a jamais véritablement existé, s'il faut en croire le Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle :
"Si nous en croyons la plupart des écrivains qui se sont occupés du moyen âge, qui ont essayé d'en retracer les mœurs, il n'y avait pas un couvent ou un château en France qui ne possédât au moins, dans ses fondations, un cul-de-basse-fosse destiné à renfermer les gens que l'on voulait faire disparaître. Nous avons vu bien des châteaux, bon nombre de monastères, et nous n'avons jamais pu trouver ces sortes de cachots en forme de cul-d'œuf ou de cône renversé, destinés, dit-on, à recevoir des malheureux qui non-seulement se trouvaient ainsi privés de la lumière du jour, mais qui ne pouvaient, au fond de ces fosses, ni s'asseoir ni se coucher. Quand on voulait, pendant le moyen âge, faire disparaître un homme, on le pendait haut et court, on le jetait dans une oubliette ou on le tuait purement et simplement, en ayant le soin de l'enterrer dans quelque coin écarté; mais on ne s'amusait guère à ces raffinements étrangement barbares."

Guche : Mot inventé (ou du moins mis en circulation) par Petit-Jean. Désigne une substance alcoolique de haut niveau. Etymologie inconnue. De plus en plus usité au fil des représentations. Quand Rabbit sort des draps et épie dans la nuit, il signale l'arrivée de Marianne en chuchotant la guche. Au castelet, l'aubergiste apportait un bon tonneau de guche. Certaines mauvaises langues affirment que beaucoup de guche était consommée dans les coulisses, ce que nous démentons formellement bien entendu.
Dans la pièce est aussi mentionné le genièvre, dont le frère Tuck fait commerce à Nottingham. Il s'agit là d'un anachronisme, parfaitement repéré par Pierre Ampeau, car le genièvre n'apparaît pas avant le XVIème siècle.




Découvrez Tom Waits!

mercredi 6 août 2008

Démontage (première journée)

Dès huit heures du matin, sous un ciel bleu traversé de gros nuages placides, le travail a commencé avec le démontage des tribunes. Quelques aperçus sur cette longue journée où beaucoup (qui ne sont pas toujours représentés sur ces clichés) ont apporté leur salutaire contribution.

Ici, Jean-Claude à la manoeuvre.

Trois camions chargés remontent les tribunes à l'Odase, à Châteauroux.


Descente des projecteurs à la guinde.

Démontage des tours empruntées à Néons (ici Gary le funambule, Sébastien, Hervé et Stéphane)


Une subtile chorégraphie des corps dans l'espace (ici l'erreur n'est pas permise).


Démontage de la tour de régie (Bol à la direction des opérations)

Mich et Bilel, toujours là.


Les plateaux de jeu (80 kg chacun), à ramener à l'ancien local des pompiers.

Voilà, c'est fait. Merci aux employés municipaux, qui ont une nouvelle fois apporté une aide considérable.

Démontage et rangement de la ramée de Puydauzon (merci à Francis D. pour son tracteur et sa remorque)

Pendant ce temps, on s'amuse bien dans le lavoir...

Lavoir qui demain disparaîtra... Ce sera le jour des voyages à Châteauroux et à Néons, des gros câbles à rouler, de la grande ramée municipale à démonter, et mille autres petites bricoles à ranger, nettoyer... Je n'y serai pas, deux petits chiards m'attendent à la maison, qui n'ont pas beaucoup vu leur papa durant ce long mois de juillet (et merci infiniment à Stéphanie, leur maman qui s'en est occupée presque toute seule).
Vous, les derniers courageux et courageuses, Bertrand, Francis, les deux Sébastien, Yann, Hervé et celles et ceux qui restent à leur côté, je suis avec vous de tout coeur.



Découvrez The Doors!

mardi 5 août 2008

La dernière séance

La bagarre fut monumentale (la plus belle de toutes). On voit bien ici Noël caché sous la table.

Souvent j'ai été déçu par les dernières séances : chacun rivalise de petites plaisanteries et le rythme s'en ressent, on se relâche et l'on ne retrouve pas la pièce dans son intégrité. Toutefois, ce dernier soir, étonnamment, malgré le nombre conséquent de bêtises inventées, l'énergie ne s'est jamais dissipée en vain. Le courant qui traverse la pièce ne s'est pas interrompu, perdu dans les sables de l'approximation. Belle dernière donc, où l'on vit Lady Kate et le shérif en cheval-jupon biplace, des jetés de pantoufles depuis la tour de régie pendant la bagarre, un Rabbit finir dans le lavoir mousseux de lessive à la toute fin du spectacle (et ce ne sont que quelques exemples)...

Le shérif (Francis Dusserre), qui travailla encore ce soir-là (Amélie/Betty s'étant fait une entorse dans la journée). Lady Kate (Magaly Langlois), à l'arrière-plan.

Voilà. Bonheur donc d'avoir joué douze soirs consécutifs, sans interruption, malgré quelques alertes (hier encore, la pluie s'était abattue toute l'après-midi). Nous terminâmes à l'enseigne de la Grande Ourse, puis, à l'auberge, Jean-Jacques, représentant la municipalité cluisienne, nous fit un de ces discours improvisés qui sortent du coeur, puis Magali et moi-même remerciâmes chacun pour sa participation à cette grande aventure. Enfin l'événement fut fêté comme d'habitude avec les platines de Jéjé, alias DJ Jérôme, le plus sympa des DJ du Boischaut-Sud et alentours. Et Christian de Puydauzon a pu danser tout son soûl, comme il en rêve dès qu'il met les pieds au château début juillet.

Une courte sieste de fin de nuit puis la grande opération du démontage pouvait commencer...


lundi 4 août 2008

Festival de trognes

Dans quelques heures, ce sera la dernière. Puis la fête finale et le démontage dans la foulée. Ce ne sera pas la fin du blog, j'ai encore quelques petites choses à relater (et j'aurai plus de temps disponible pour le faire), et pas mal de photos encore à vous faire découvrir. Je n'en dirai donc pas plus aujourd'hui.
Mais comme c'est traditionnellement la soirée des petites facéties entre comédiens, voici en attendant celles que s'est permises notre photographe attitré, Yvanovitch Yvanov : un beau festival de trognes prises au grand angle.









Découvrez Richard Galliano!

dimanche 3 août 2008

Venez-y, les claquedents, les poules mouillées !


Au revoir à Teddy et Tiffany, qui partent en vacances avec leurs parents et se sont donc produits pour la dernière fois hier soir.
Je n'oublierai pas de sitôt le petit bonhomme qui tirait le chien noir à roulettes...


Bienvenue à Quentin, Tom et Charlotte qui nous rejoignent pour les dernières soirées !

Découvrez The Beatles!

samedi 2 août 2008

La chaleur s'en va, et Gaby aussi


Exit la chaleur.Le chassé-croisé nuageux a repris dans le ciel cluisien. Et aujourd'hui la grisaille est tenace, la pluie, cabotine, joue l' intermittente du spectacle, réclame ses heures. On lui concède l'après-midi, un bref intermède en début de soirée mais, aux alentours de vingt-deux heures, on préfère la savoir dans les coulisses du firmament, paradant au large, vers La Châtre ou Argenton.



L'abri costumes

Comme je n'ai pas posté d'article hier, faute de temps et d'ordinateur, tout me semble un peu en vrac dans la caboche. Les représentations s'enchaînent (déjà neuf à ce jour), presque à chaque fois devant des tribunes archi-pleines, et ça c'est déjà un grand bonheur, d'avoir une nouvelle fois trouvé un public. La fatigue s'était faite sentir jeudi chez quelques-uns, mais dès le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, un peu moins de fête après la pièce, l'énergie était retrouvée. Chacun est capable maintenant de jouer avec les inévitables incidents qui émaillent une séance : que les tréteaux d'une table vacillent pendant la scène, et voilà Rabbit qui se cramponne à elle, évite l'effondrement et rajoute encore un peu au burlesque du personnage; que les marionnettistes perdent un des bras de Gisbourne et voilà le père saltimbanque qui fait durer le préambule en haranguant le public.


Il est malheureusement des incidents plus graves, auxquels on ne peut remédier si simplement : ainsi ce même père saltimbanque, alias Stéphane, s'est blessé dans la bagarre d'auberge, retombant durement à cause d'un banc renversé. Il a courageusement tenu sa place dans la seconde partie, mais il semble à peu près certain qu'il ne pourra aujourd'hui refaire les cabrioles d'hier : il va falloir adapter, transformer, amender sa performance physique.C'est le risque de chaque jour, mais je trouve déjà miraculeux que plus de cinquante personnes se rejoignent chaque soir pour cet événement, malgré les maladies qui traînent, les objets en embuscade, les intempéries et les avanies du sort.

Au revoir, pour finir, à Gaby, qui nous quitte. Pour elle, c'est la fin des vacances et le retour à Villiers-sur-Marne. On gardera tous un bon souvenir de cette petite fille brune (une sacrée bavarde), à la réjouissante fraîcheur.