mardi 12 août 2008

Abécédaire 4, de l'usage (paresseux) à zen (rester)

Usage : "Ce menu peuple des forêts abuse des privilèges qu'un usage paresseux lui a trop longtemps consenti." Cette phrase placée dans la bouche du shérif est décalquée d'une autre phrase, partie d'un entretien donné dans je ne sais plus quel journal par un économiste libéral de renom. J'en ai malheureusement perdu la source, mais si je la retrouve je ne manquerai pas de la faire connaître. Il ne s'agissait pas de transformer la pièce en une tribune altermondialiste, mais il me plaisait de faire discrètement écho à la vision économique de notre temps, ce que certains d'ailleurs ont parfaitement remarqué.

Verdurier : Dans le Littré, désigne celui qui fournit des salades dans les maisons royales, ou bien, plus simplement celui qui vend des herbes ou des salades. C'est aussi la définition donnée dans le CNRTL. Impossible en revanche sur le net de trouver l'acception du mot dans la pièce. Je ne l'ai pourtant pas inventé, c'est dans le livre de Simon Schama, Le paysage et la mémoire, que je l'ai rencontré : "Les verduriers, qui jugeaient les "perturbations" de l'ordre forestier, et les "regardiers" qui inspectaient les domaines, étaient issus de la même classe que les mécontents." (p. 172).
En réalité, je m'avise maintenant que dans un autre passage du livre, on parle de verdier. Or, un verdier était effectivement un garde de la forêt royale. Il s'agit donc d'une coquille, dont j'ai été la victime. Je ne trouvais pas illogique qu'un garde chargé d'inspecter la forêt, autrement dit de la verdure, soit nommée verdurier...

Gisbourne aurait donc dû clamer : "Le verdier est formel, shérif..."

White Stripes : Ce groupe anglais m'a donné la musique de la bagarre. Les comédiens l'ont appréciée pour la dynamique qu'elle leur donnait. Quelques-un(e)s ont détesté, mais dans l'ensemble ce décalage a été plutôt bien accueilli.

X (Projet) : Alors là, motus, je ne peux rien dire, projet X oblige... Peut-être qu'au printemps 2009, on en saura un peu plus long. Patience...

Yvan : Chasseur d'instants, piégeur d'ombres et de lumières, traqueur de regards.

Zen (rester) : Un impératif pour le metteur en scène d'une telle entreprise. Je crois bien n'avoir perdu qu'une seule fois mon sang-froid durant plus d'un mois (et je le regrette encore). Quand tout autour de vous les soucis s'amoncellent, le stress s'accumule et les échéances se rapprochent, il faut se garder des émotions négatives, rester lucide et paradoxalement tranquille. Rien ne doit entamer la détermination ; les obstacles ne sont que des défis et des tremplins pour prendre encore plus d'essor.
Il faut maintenant relativiser : cette patience que j'ai eu ne se retrouve guère dans mon quotidien (au grand dam de mes proches). Je dois être de l'espèce qui se sent plus à l'aise dans l'exceptionnel que dans l'ordinaire des jours. J'essaie de me soigner, mais ce n'est pas toujours facile...

Aucun commentaire: