lundi 9 juin 2008

Une vieille idée

Les marionnettes : une vieille idée ; j'y pensais déjà pour Vidocq, en 2000. En lisant ses Mémoires, j'y avais découvert un épisode truculent où il exerçait le métier de marionnettiste, fort brièvement il est vrai. Et puis les marionnettes cédèrent la place à la Commedia dell Arte, et je ne le regrette pas : le stage d'initiation avec Renaud Robert nous apprit beaucoup.

Cette année, avec Robin des Bois, je fais donc une nouvelle tentative. Je m'y colle personnellement, avec mon vieux complice Hervé. Nous avons suivi en février un stage de deux jours à Equinoxe, avec Pierre Blaise, du Théâtre sans toit. Passionnant, mais nous ne sommes pas bien sûr devenus en si peu de temps des experts. Il va nous falloir pas mal de travail cet été pour parvenir à un résultat pas trop déshonorant. Et puis il faut les fabriquer ces marionnettes. Cette tâche, Hervé l'a prise à coeur et il s'est lancé très tôt dans la confection de têtes.

Ce soir encore, je reçois un courriel sur l'avancement de la chose : " Pour les marionnettes, je continue je finirai par du Kraft. Le plus problématique à mon sens sera la peinture. Pour les yeux, il faut voir si l'on peint des yeux ou si j'utilise des clous de tapissier."

Un projet théâtral ne vaut que par les passions qu'il éveille. La fonction la plus importante du metteur en scène me semble bien de susciter et d'entretenir le désir. Il s'agit d'allumer des feux.


2 commentaires:

Gisbourne a dit…

Accident de la vie :

ce soir, une tête de marionnette a pris son envol, un coup de vent l'a projetée hors du rebord de la fenêtre sur lequel elle séchait. Défigurée avant que d'être née totalement. Je vais devoir refaire un massage, reprendre la matière, remodeler, sans retrouver l'expression primitive.
Aaaargh, un nouvel être apparaîtra.

Patrick Bléron a dit…

C'est sans doute après un incident comme celui-ci qu'est née l'expression "tête-en-l'air".