jeudi 17 juillet 2008

Chevaux-jupons et nuit d'éclairage

Je l'ai déjà dit : faute de posséder les moyens du cinéma, nous avons pris le parti d'affirmer la convention théâtrale : forêt plus suggérée que réelle, changements de décor à vue, histoire mise en abyme dès la scène d'ouverture... Partcipe aussi de ce choix la présence des chevaux-jupons, un des accessoires théâtraux les plus réjouissants que je connaisse. Francis et Bertrand sont donc allés les chercher hier matin chez leur propriétaire, Jean-Claude Moreau, mon vieux complice de Théâtralacs, qui lui-même les tenait depuis son passage à Gargilesse, lorsqu'il joua La Mégère Apprivoisée, sous la direction de Jacques Salomé.
C'est dire si les bestiaux ont blanchi sous le harnais, enfin blanchi n'est pas le mot exact : c'est plutôt que les peintures ont souffert et que l'armature grillagée des têtes se laisse voir par endroits. Il va falloir les restaurer quelque peu. Le soin en sera laissé à Jean-Jacques (Frère Tuck), grand maître de la bande plâtrée, qui a déjà exécuté cette année un pigeon de belle taille pour le bivouac de Petit-Jean.

Hier soir, la scène d'auberge fut donc répétée à nouveau. On s'aperçut que la table avec tréteaux vissés, si elle s'installait plus facilement, avait pris un poids respectable... On décida de raccourcir en conséquence le circuit de désinstallation. Ensuite nous avons filé de la scène 22 bis des enfants à la scène finale (qui était donc abordée pour la première fois). Semi-filage, car il se résuma à enchaîner les scènes deux à deux, beaucoup de détails restant encore à préciser. La scène 23, avec la mise à sac du pays par les routiers, est composée de dix petits tableaux qui parfois se superposent. C'est une dynamique complexe qui doit encore gagner en fluidité. C'est à plus de minuit que cette première enfilade se termina.
La soirée n'était pas encore finie : avec Sébastien, dans la tour de régie, et Yann et Kévin au sol, nous avons mis en mémoire les éclairages de cette partie de la représentation, jusqu'à près de quatre heures du matin, dans la fraîcheur montante de la nuit.
C'était le dernier jour de stage pour Kévin. Discret mais efficace, il a été une aide importante pour son frère Sébastien. Merci à toi, Kévin !

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