jeudi 3 juillet 2008

Première répétition sur site

Première répétition sur le site. Toujours émouvant. C'était avec les plus petits, pour la dernière scène que j'ai écrite à leur intention, qu'ils jouent seuls sans aucun adulte. L'affrontement des orphelins du frère Tuck avec les enfants du village. Distribution des rôles, lectures (certains mots leur sont inconnus, il faut expliquer, qu'est-ce qu'un pleutre par exemple ?), premiers placements sur le site. Mes ouailles sont à l'écoute, prêts à recommencer encore et encore. Certains font partie de l'atelier théâtre que mènent Francis et Bertrand pendant l'année scolaire, et ils entrent sans difficulté dans la discipline du jeu. Le ciel est traversé d'ombres noires mais la pluie nous épargnera, et cela vaut mieux en tout cas que la canicule d'hier. Bon, consigne est maintenant donné d'apprendre les textes pour la prochaine fois. Jouer sans la brochure, prochaine étape.

Avant cela, il y a eu la visite du site. Francis et Bertrand ont pratiquement gagné leur pari d'avoir terminé les décors avant le début des répétitions. L'essentiel est là : plateaux shériff et chambre Gisbourne, fourrés pour l'embuscade des Locksley, camp de Robin, parc à cochons, feu de Petit-Jean dans la forêt dans les vestiges d'un vieil ermitage, castelet... Beau travail où chaque élément se fond avec l'existant, avec les ruines. Herbe, eau, bois et pierre composent une unité agréable à l'oeil et propice au rêve.
La tonte du terrain a été sélective : des bandes d'herbe sauvage ont été préservées, délimitant ainsi des sentes, donnant ici et là une tonalité plus agreste.


L'envers de cette réussite, c'est qu'à mon sens elle rend difficilement tenable l'option que nous avions retenu avec Sébastien pour l'éclairage, à savoir édifier des tours de projecteurs à vue, voire même sur le plateau de jeu. Le métal, la modernité des structures de ferraille jurent dans le paysage. Un décor plus stylisé eût mieux convenu pour cette solution, et j'ai grand peur que le spectateur cluisien soit désarçonné par ce choix, et que cela oblitère le propos de la représentation. Ceci s'inscrivait dans la logique de la pièce qui affirmait dès la première scène la convention théâtrale ("La forêt est décrétée, il faut maintenant l'imaginer", dit Baskerville ), mais je crains que l'imagination justement du spectateur soit bridée par la vue des tours. Souci donc, car cela remet en cause le plan de feux de Sébastien, et je suis désolé de lui causer ce contretemps. Nous allons revoir tout ça aujourd'hui.

Pour conclure sur la journée d'hier, signalons la répétition de la scène de Baskerville et son élève puis, en soirée, celle des scènes Locksley 2 et 3, avec l'arrivée des saltimbanques. La charrette n'étant pas encore disponible, une brouette a fait office (tout comme un balai a remplacé l'âne de la scène 1). Une déception : j'apprends par Stéphane que notre grand Chacha, ex-statue du monument aux morts d'Eté 1915, travaillant de nuit jusqu'au 26 juillet, ne pourra pas participer. Je comptais sur lui pour incarner un sbire de Gisbourne : dommage !

Baskerville et son élève...

Aucun commentaire: