Les marionnettes sont presque finies, les têtes sont quasi prêtes et il ne reste guère que les gaines à tailler et à coudre. Une de ces petites mains qui ont toujours oeuvré dans l'ombre pour la confection des costumes prête son concours. Elle a bâti un modèle de gaine, qui nous semble valable, et qu'il faut juste allonger.
Je rejoins Hervé au camping, où toute la jeune smala s'est réinstallée à la faveur du beau temps revenu. Il creuse les derniers cônes par où l'on tient la marionnette. Sur la vidéo qui suit, il s'interroge sur son double marionnettique, le Gisbourne qu'il incarne au naturel.
Pique-nique au camping, puis quatrième répétition des lavandières. Trois scènes que nous allons rejouer trois fois chacune et que les filles vont enchaîner gaillardement. Un battoir a disparu, quelques textes sont encore fragiles mais la dynamique ébauchée est prometteuse. Les automatismes s'installent progressivement et l'émotion culmine à la fin de la troisième scène où Jackie plonge maintenant allègrement dans l'eau trouble. Enfin, allègrement est peut-être excessif...
Et dans la forteresse désertée, c'est alors, aux alentours de minuit, que débute la valse des technos vampires. Je grimpe dans la tour de régie et nous voyons ensemble l'éclairage de ces scènes de lavoir ainsi que celle du cul-de-basse-fosse de la scène 20 (qu'il faut cerner par une découpe). Au moment d'enregistrer, la disquette du jeu d'orgues refuse ses services. J'apprends que sur ce support bientôt périmé (les ordinateurs d'aujourd'hui ne comportent même plus de lecteur de disquette) on trouve les mémoires de plusieurs spectacles précédents. Alors que la moindre photo prise avec un appareil numérique n'y tiendrait pas.
Le problème finit par disparaître, mais il sera sans doute sage de prendre à l'avenir une galette neuve.
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