mercredi 16 juillet 2008

Gisbourne par lui-même

Quinze heures, retour au château. Sébastien, Stéphane et Kévin ont repris leurs réglages, bientôt rejoints par Yann. Je me rends au local du Manteau dans la vieille tour du manoir qui abrite la mairie. Carole et Suzanne ont donné rendez-vous toute la journée aux enfants, villageois et orphelins, aux adultes gardes, paysans ou routiers, dont les costumes vont donc être puisés dans les ressources de l'association. J'arrive juste au moment où nos amis de Puydauzon débarquent en nombre. On déballe chemises, tuniques, pantalons, vestes de cuir ; on vérifie les tailles, on compose des ensembles, on cherche des détails insolites pour les ruffians et les reîtres. Leur donner une apparence sauvage, des allures de punk médiéval, de mad max gothique.

Les marionnettes sont presque finies, les têtes sont quasi prêtes et il ne reste guère que les gaines à tailler et à coudre. Une de ces petites mains qui ont toujours oeuvré dans l'ombre pour la confection des costumes prête son concours. Elle a bâti un modèle de gaine, qui nous semble valable, et qu'il faut juste allonger.

Je rejoins Hervé au camping, où toute la jeune smala s'est réinstallée à la faveur du beau temps revenu. Il creuse les derniers cônes par où l'on tient la marionnette. Sur la vidéo qui suit, il s'interroge sur son double marionnettique, le Gisbourne qu'il incarne au naturel.


Gisbourne par lui-même

Pique-nique au camping, puis quatrième répétition des lavandières. Trois scènes que nous allons rejouer trois fois chacune et que les filles vont enchaîner gaillardement. Un battoir a disparu, quelques textes sont encore fragiles mais la dynamique ébauchée est prometteuse. Les automatismes s'installent progressivement et l'émotion culmine à la fin de la troisième scène où Jackie plonge maintenant allègrement dans l'eau trouble. Enfin, allègrement est peut-être excessif...

Et dans la forteresse désertée, c'est alors, aux alentours de minuit, que débute la valse des technos vampires. Je grimpe dans la tour de régie et nous voyons ensemble l'éclairage de ces scènes de lavoir ainsi que celle du cul-de-basse-fosse de la scène 20 (qu'il faut cerner par une découpe). Au moment d'enregistrer, la disquette du jeu d'orgues refuse ses services. J'apprends que sur ce support bientôt périmé (les ordinateurs d'aujourd'hui ne comportent même plus de lecteur de disquette) on trouve les mémoires de plusieurs spectacles précédents. Alors que la moindre photo prise avec un appareil numérique n'y tiendrait pas.

Le problème finit par disparaître, mais il sera sans doute sage de prendre à l'avenir une galette neuve.


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