mercredi 23 juillet 2008

Couturière

On appelle la couturière l’avant-dernière répétition d’une pièce de théâtre, celle précédant la générale. Le nom vient du fait qu’elle permettait aux couturières de faire les dernières retouches aux costumes. (Wikipédia)

Hommage donc à Carole et Suzanne, qui sont presque au bout de leur peine. L'abri-costume (qu'une source placée juste au-dessus transformait en partie en marécage jusqu'à ce qu'on épande une bonne couche de gravillons) est rempli des habits étiquetés et rangés par familles d'acteurs sur de grands portants. Organisation rigoureuse qui permet à chacun de s'y retrouver sans encombre ; rien de plus stressant que de rechercher au dernier moment une ceinture, une chemise, une guêtre ou un jupon. Il reste malgré tout encore quelques retouches à effectuer : par exemple, hier, au moment même où nous essayions une cagoule noire de bourreau, Pierre Ampeau, qui passait par là, nous informa qu'elle était toujours rouge, à cause du sang bien entendu des exécutions.


Maquette de costume pour Le Procès : le bourreau
Félix Labisse (1905-1982), dessinateur ; André Gide (1869-1951), auteur

Dessin, XXe siècle, BNF, Arts du spectaclel, MAQ-2876

Petits aperçus sur l'activité qui règne au château avant la répétition nocturne :

Installation d'un nouveau chauffe-eau pour l'auberge, par Christophe Jarraud, alias Brindille, alias Mouille-Farine (c'était dans Vidocq l'excellent acolyte du chef de l'ancien bagnard).

Cheval-Jupon restauré à la bande plâtrée par Jean-Jacques.

Mag aux réservations (pas forcément une sinécure, certaines personnes appellent jusqu'à 22 heures...)

Simon faisant refaire le parcours à Noisette (pas un luxe, lors de la couturière, la bête a été légèrement récalcitrante...)


Sèb et Stéphane réparant le svoboda cassé la veille (percuté par une table lors d'une désinstallation de plateau)


Yann remettant au propre sa conduite son (Amélie établissant un double)

Voilà. En ce qui concerne la couturière, ce fut une nouvelle fois, après un départ un peu laborieux, prometteur pour la suite. Le plaisir monte doucement, avec la progression des automatismes. La rigueur, l'écoute, la disponibilité restent plus que jamais de mise, mais on commence tous à y croire.
Néanmoins une question reste béante : aurons-nous, oui ou non, des petits cochons pour la première ?

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