vendredi 4 juillet 2008

Christian, Patrick, André, Corinne et les autres

Dans la série des premières, celle des résidents de Puydauzon, dont ce sera cette année la sixième participation. C'est avec eux que j'ai commencé en 1996, lors de la création de Jacques Le Fataliste, sous la direction de Sylvain Ninérailles, et c'est avec plaisir que je les retrouve, encadrés par leurs éducateurs, toujours aussi enthousiastes à l'idée de partager cette expérience d'un mois de théâtre.
Ce jeudi soir, nous découvrions le passage de l'auberge, les deux scènes 6 et 7, avec une bagarre entre les gardes de Gisbourne et la bande de Robin que j'espère mémorable. Mais, pour qu'elle le soit, il ne faut pas se cacher que c'est beaucoup de travail. La bagarre se doit d'être chorégraphiée, réglée avec une précision d'horlogerie, sinon tôt ou tard c'est l'accident, la blessure.

La bagarre de théâtre fonctionne sur un mode paradoxal, c'est-à-dire à l'inverse de la bagarre réelle : ici c'est le faible qui mène. La puissance des coups, c'est celui qui est frappé qui la démontre. Le fort ne donne que l'impulsion, la réaction appartient à la victime. La bagarre de plateau est une collaboration et non un affrontement.
Au vu des premiers essais, ce message est bien passé et il n'y a pas eu de mauvais geste, de maladresse ou d'imprudence, ce qui n'est pas si évident (je me rappelle de la première répétition de la soule dans Martin Guerre, où deux ou trois acteurs avaient durement essuyé les plâtres...).

A noter que ce sont les Normands (les ennemis du saxon Robin dans certaines versions du mythe) qui introduisent la soule française (sans doute normando-picarde, nous dit l'article de Wikipédia) en Angleterre.

Aucun commentaire: