lundi 21 juillet 2008

Coup de collier

Premier essai d'ombres chinoises sur les draps des lavandières

Samedi a été le grand jour du coup de collier. La présidente a remué les troupes, galvanisé les énergies, secoué les flemmards. Sus au château de bon matin pour régler un maximum de petites tâches laissées jusque là en souffrance. L'installation de l'auberge, avec ses comptoirs, frigos, gazinières, vaisseliers, tables, chaises, chauffe-eau ne se fait pas, par exemple, en un tournemain. Comme d'habitude, les employés municipaux, menés par Titus, écrasent un fameux boulot (montage de ramée, transbordement des meubles et ustensiles) , mais il est nécessaire de les aider du mieux possible. Le théâtre à Cluis, c'est aussi cela, ce côté accueil du spectateur qui lui offre la possibilité d'une soirée complète, de 19 heures à la nuit noire. On n'obtient pas cela sans effort.

Robin s'essaie au tir à l'arc...
(pour le moment, la flèche s'échoue piteusement à vingt-cinq mètres)


Il était donc bon de voir enfin beaucoup de monde au château seconder les régisseurs et techniciens. Un pique-nique sous la ramée a suivi cet élan notable. L'après-midi fut aussi consacré en partie à l'entretien avec une très aimable journaliste du Berry Républicain (et je ne dis pas ça parce que je lui ai donné l'adresse de ce blog...). Comme elle voulait prendre bien évidemment des photos, on réquisitionna ceux et ceusses dont les costumes étaient terminés et l'on improvisa des scènes de fantaisie près du lavoir et du plateau shérif. Puis nous travaillâmes avec les plus jeunes, pour développer leur énergie vocale et physique, les libérer de leur réserve naturelle. Répliques scandés, balancés, en solo, en choeur, en recherchant l'emprise du corps dans le sol.

Un garde trop souriant

C'est que le compte à rebours a vraiment commencé. Ces deux derniers jours c'étaient donc filage partie 1 et partie 2. A la nuit, dans les lumières de Sébastien, que nous réajustons ensuite jusqu'à deux ou trois heures du matin, avec la bande-son envoyée par Yann.
Vendredi, Frère Tuck a fait faux bond, et j'ai dû le remplacer, tout en reprenant du champ chaque fois que c'était possible pour regarder la pièce se dérouler. Mais le lendemain, la chose m'eût été impossible (heureusement, Jean-Jacques a repris du service) : j'ai eu la malencontreuse idée de jouer au foot avec mes neveux, à Aigurande. Après deux dribbles ronaldinhesques, j'ai été cisaillé au mollet gauche. Le shérif, kiné au civil ainsi que je l'ai déjà dit, a posé au soir son diagnostic : déchirure musculaire. J'ai donc réduit mes courses folles dans le château, n'entrant sur le plateau que pour la scène 28, claudiquant et grimaçant, et j'ai dirigé la manoeuvre au micro. J'avais l'impression d'être John Ford cornaquant la cavalerie à Monument Valley.

Que regardent-ils ainsi ? Je ne sais plus.

Photos Yvan Bernaer




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